La femme ibère

Traduccions de les entrades sobre la dona ibera

La femme et la vie au foyer

La femme aide aux champs, mais son rôle se déploie surtout au sein du foyer.

  • La maison

La maison ibère basique est constituée d’une salle principale avec le feu, où s’organise la vie, et de pièces plus petites spécialisées, comme le garde-manger.

Une maison ibère (F.Riart)
Au VIII° siècle av. J.-C., aux Vilars, les maisons quadrangulaires étaient certainement de deux étages. Les murs, dont la base était de pierre, étaient faits de briques d´argile recouvertes de plâtre. Au VI° siècle av. J.-C., les murs ne sont plus faits de briques d’argile mais de briques de torchis, et recouverts d’argile peinte en couleur.


  • Les tâches de la maison

Dans ce type de maison, elles avaient trois tâches principales : cuisiner, coudre et tenir la maison.

Cuisiner

Les femmes étaient responsables de l’alimentation : elles moulaient les céréales pour faire du pain et des galettes, elles fabriquaient les récipients pour la cuisine, elles préparaient le lait et les conserves de nourriture et veillaient sur la provision d’eau et la provision de nourriture.

Coudre et s'habiller

Toutes les femmes ibères cousaient et prenaient soin des vêtements. Filer, tisser et broder étaient des activités plutôt réservées aux femmes de l’élite aristocratique.
L’iconographie de l’art ibère nous laisse surtout des représentations de femmes au statut social élevé ; cela nous permet de nous faire une idée de comment elles étaient vêtues.
La femme ibère aisée portait des tuniques de lin ou de laine peintes ou tissées de motifs colorés. Elle portait aussi une grande quantité de bijoux et accessoires de verre ou de métal (boucles d’oreilles, plaque-boucle, pendentifs, diadème…). Les prêtresses se couvraient d’un manteau les épaules et la tête (surmontée d’une coiffe conique).

L’entretien de la maison

Elles étaient responsables de l’entretien du foyer : elles veillaient à la provision de bois de chauffage, à la propreté de la maison et elles prenaient soin des animaux domestiques.

La femme et la famille

·    L’amour

On a peu de renseignement sur ce domaine, car la vie intime laisse peu de restes archéologiques et que nous n’avons pas de texte de référence sur le sujet. Cependant on sait que les ibères prenaient soin d’elles : on a retrouvés des alabastres et aryballes (petites bouteilles) d’onguents et parfums.

·        La maternité

Un extrait du livre de Strabon, un géographe grec, décrit comment les femmes accouchaient parfois au milieu des champs :
« Toutes ces femmes barbares, en effet, travaillent à la terre; à peine accouchées, elles cèdent le lit à leurs maris et les servent. Souvent même, elles accouchent dans les champs, lavent leur enfant dans le courant d'un ruisseau près duquel elles s'accroupissent, et l'emmaillottent elles-mêmes. »
STRABON, livre III, chapitre III
La société ibère, comme la plupart des sociétés avant notre ère, considérait la femme surtout comme vecteur de vie. L’importance donnée à la maternité se traduit dans le domaine religieux.

·        L´éducation

Les enfants étaient élevés par les femmes. Elles étaient responsables de leur éducation. Des jouets comme ceux-ci ont été trouvés dans des maisons ibères. Ces jeux étaient des outils de socialisation, qui illustre la préoccupation des ibères pour l’éducation des enfants.
jeux en terre cuite - Musée de Lleida
Les femmes prenaient aussi soin des plus âgés, qui restaient à la maison.

Les femmes des groupes sociaux les plus élevés avaient surement accès à l’écriture, une des caractéristiques de l’aristocratie de l’époque.


La femme et la Société

·        Vie publique

Anna Maria Garrido, archéologue :
« […], les femmes ibériques ne furent pas de simples spectatrices du monde extérieur. On les trouve dans d’autres sphères de la vie, comme dans les grandes cérémonies, jouant de la musique et dansant. On ne sait pas si elles détinrent le pouvoir, mais il est certain qu’elles eurent un rôle important dans les alliances politiques. »

·        Religion

Dieu Bes de Gebut - Musée de Lleida
La femme bénéficie d’un statut spécifique dû à la maternité. Le principe féminin créateur avait une grande importance dans la société ibère.
Certaines figurines d’argile du dieu d’origine libyque et égyptienne Bes ont été trouvées sur des sites archéologiques ibères. La présence de représentations d’une divinité protectrice du foyer, de la maternité et des nouveau-nés illustre l’importance des femmes (responsables de ces domaines) au sein de la société ibère. Une divinité semblable, la déesse grecque de la fertilité Démeter, est grandement représentée.

A l’époque ibérique, des cérémonies de passage et d’initiation avaient lieu dans des grottes cachées. Les restes archéologiques de l’époque ont souvent un lien avec l’iconographie du loup : monnaies ilergètes (Musée de Lleida) ou encore stèle ibérique trouvée à Osona (Musée Episcopal de Vic-©Ramon Batllés) avec des représentations de cet animal.


D’après l’analyse des objets porteurs de cette iconographie, ce symbole pourrait être en relations avec les rituels pratiqués dans les excavations. Selon Julio González-Alcalde, archéologue et anthropologue spécialiste des croyances ibères, les grottes seraient la représentation symbolique de l’utérus maternel où l’initié doit surmonter sa condition humaine grâce à l’intervention d’une divinité liée au loup.
Ainsi, nous ne sommes pas certains que la femme ibère intervenait directement durant les cérémonies, mais l’interprétation de Julio González-Alcalde montre que le concept de de féminité et de maternité avait de l’importance.

Dama d'Elx, Palais d'Altamira, Elx
On trouve cependant aussi quelques indices d’une possible participation de la femme à certains rituels, en tant que prêtresse. Il semble que ces fonctions étaient  occasionnelles et réservées à l’élite aristocratique. La Dame d’Elx est peut-être un exemple de la façon dont se vêtaient  les prêtresses. Artemidor d’Ephèse, géographe grec, nous décrit les vêtements des femmes ibères vues durant son voyage sur les côtes de la péninsule ibérique (aux alentours de 100 av.J.-C.). Sa description est très proche des habits de la Dame d’Elx :


« Certaines femmes ibériques portaient des colliers de fer et de grandes armatures à la tête, sur laquelle elles posaient un voile à la manière d’une ombrelle, qui recouvrait le visage. Mais d’autres femmes s’accrochaient un petit tympanon autour du cou qu’elles serraient fortement à la nuque, à la tête et jusqu’aux oreilles et qu’elles pliaient vers le haut, sur les côtés et derrière. »

·        La mort

Le rituel funéraire était basé sur l’incinération.
Les femmes de basse extraction sociale étaient incinérées et leurs cendres disposés dans une urne cinéraire en céramique, de la même manière que les hommes du même niveau social, mais accompagnées d’objets spécifiques et significatifs comme des morceaux de vêtement ou des ornements personnels.
Urne cinéraire et couvercle, Nécropole de Pedrós

Les femmes plus aisées et plus puissantes étaient inhumées elles aussi dans des urnes cinéraires mais avec des objets et des ornements plus riches, parfois sous de petits tumuli. Des armes furent trouvées dans certaines sépultures féminines, comme ailleurs en Europe à la même époque. Dans la tombe de la Dame de Baza, statue du musée de Madrid, le défunt a été identifié comme étant une femme de 20 à 25 ans, et la tombe comportait des armes.

Dame de Baza

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